Younes Houat (Milieu AS Pikine) : « Je porterai toujours AS Pikine dans mon cœur peu importe où ma carrière me mènera… »
Arrivé à l’AS Pikine la saison dernière, le franco algérien Younes Houat a désormais la banlieue de Pikine dans la peau puisqu’il se dit être « Doomu Pikine » (Fils de Pikine [Ndlr])! Après être passé pas des clubs amateurs en France où il a grandi mais aussi en Espagne et au Portugal, le milieu de terrain a choisi de déposer ses valises dans la Ligue Pro sénégalaise précisément dans le club populaire de l’AS Pikine la saison dernière. Il s’est donné à cœur ouvert sur son parcours, ses ambitions et ses rêves en tant que footballeur.
Pour ceux qui ne vous connaissent pas, que pouvez-vous leur dire sur Younes et votre parcours footballistique ?
J’ai grandi dans la banlieue parisienne en France à Evry. De parents algériens, mon père a toujours été un grand fan de football lui ainsi que ses frères donc il nous a plongé très jeunes dans le monde du football. A bas âge, dès que nous avons commencé à marcher, on jouait déjà et j’ai commencé en club à l’AS Evry à l’âge de 5 ans. Ensuite j’ai fait quelques autres clubs de plus ou moins bon niveau sans passer par les centres de formation. Puis à 19 ans j’ai décidé de tenter ma chance à l’étranger motivé par celui qui est maintenant mon agent Pape Ciré Ndiaye. Je suis allé au Portugal puis en Espagne et enfin j’ai atterri à Pikine Alhamdoulilah.
Comment avez-vous découvert l’AS Pikine et comment s’est déroulé les coulisses de votre arrivée en Ligue 1 ?
Je venais de finir ma saison en Espagne et j’hésitais entre rester (5e division espagnole) ou bien essayer l’Italie (5edivision). J’avais 20 ans et il était temps de passer le cap du football professionnel et ne pas perdre trop de temps dans mon évolution. Donc mon agent a pensé au Sénégal et plus précisément à Pikine car il y a joué dans les années 2014 -2015. Il a pu convaincre le coach qui était à la tête du club en ce moment-là (Massamba Cissé) et j’ai pu donc intégrer l’équipe pro de Pikine la saison dernière. J’ai été très bien accueilli par les joueurs, les entraineurs, les intendants et surtout les supporters de Pikine que je porterai à vie dans mon cœur inshaAllah. Ils ont été une grande source de motivation et de bonheur quand ça n’allait pas forcément. Donc peu importe où ma carrière me mènera on pourra toujours dire que je suis l’enfant de Pikine « domou Pikine » (Fils de Pikine [Ndlr]).
Quelle appréciation faites-vous du niveau du football sénégalais ?
Le football sénégalais est plein de potentiels individuels énormes que ça soit techniquement ou physiquement. Déjà j’ai été surpris de voir malgré le manque d’infrastructures à quel point les sénégalais sont sportifs même si je pense que le manque d’infrastructures freine énormément l’évolution sportive du Sénégal. Il faut penser à la formation compétitive dès le plus jeune âge (juniors et cadets). Je pense qu’ils devraient bénéficier d’un championnat national de juniors et de cadets afin de leur permettre de faire de la compétition de haut niveau très tôt. Je souhaite que cela vienne avec le temps inshaAllah.
Pourquoi n’avez-vous pas beaucoup joué la saison dernière avec l’ancien coach de l’AS Pikine ? Espérez-vous avoir plus de minutes avec l’arrivée du nouvel entraineur Ngagne Demba Seck ?
La saison dernière a été une saison d’adaptation très compliquée pour moi que ce soit dans les entraînements extrêmement physiques, le climat ou encore l’alimentation. J’ai mis énormément de temps à arriver au niveau ce qui justifie mon absence durant tout le championnat la saison passée. Mais c’était une étape qui était prévisible du fait que je venais du milieu amateur européen. Le football est totalement différent. Là-bas la tactique est la priorité alors qu’ici la condition physique passe avant tout. J’ai dû me réinventer et c’est ce que je recherchais en disant que je voulais passer un cap. Concernant cette saison je n’ai pas la réponse à cette question mais les choix de l’entraîneur ne seront jamais discutables. C’est ça le football il faut savoir prendre son mal en patience et être prêt quand son heure arrive. Mais je serai éternellement reconnaissant envers Massamba Cissé (ancien coach de l’AS Pikine) pour tout ce qu’il m’a apporté, sur sa façon dont il m’a protégé durant notre temps commun à l’AS Pikine sans oublier que c’est lui qui m’a ouvert la porte à l’AS Pikine. Maintenant je sais que je suis prêt et j’attends que mon heure sonne pour que le Sénégal se rappelle à jamais de Younes.
Quelles sont les ambitions pour votre carrière ?
Par la grâce d’Allah tout est possible. Des joueurs comme Sadio Mané ou encore Riyad Mahrez nous l’ont prouvé au regard de leurs parcours. L’objectif est d’aller le plus haut possible. J’aimerai gagner la coupe du monde, le ballon d’or et aussi la ligue des champions. Je ne me mets pas de limite. J’en suis extrêmement loin c’est sûr, mais ce qui est tout aussi sûr c’est que si j’ai été capable de venir jusqu’au Sénégal pour ma carrière c’est que je suis prêt à tout pour toucher les sommets. Mais pour le moment, l’heure est au travail.
Un club où vous aimeriez jouer ? Une idole dans le football ? L’équipe nationale de l’Algérie un jour… ?
Je n’ai pas vraiment de club favori où j’aimerai jouer. Mon unique rêve est de jouer pour l’Algérie, c’est le plus important. Que je sois à Paris, Marseille, Real Madrid, Barcelone, Milan AC ou Juventus, pour moi le plus important c’est l’Algérie. Comme joueur préféré j’en ai eu beaucoup. J’ai adoré Neymar surtout quand j’étais plus jeune mais sinon mon idole c’est Zidane incontestablement. L ’élégance qu’il dégageait avec la balle, on dirait qu’il jouait en costume.
Wiwsport.com