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ÉVITER À PAPE ALÉ NIANG LE SORT DE BOBBY SANDS

Bobby Sands était ce militant irlandais, membre du parti Sinn Féin et de l’Armée Républicaine Irlandaise (IRA) qui se battait contre la Grande Bretagne pour la réunification de l’Irlande du Nord intégré dans le Royaume Uni et de l’État libre d’Irlande du Sud en une seule République.

Arrêté en 1977 pour possession d’une arme à feu et condamné à 14 ans de prison, il est incarcéré avec de nombreux autres militants de son parti à la prison forteresse de Maze à Belfast. Il entame le 1er mars 1981, une grève de la faim « jusqu’à la mort » avec plusieurs de ses camarades pour revendiquer le statut de prisonnier politique.

Bien qu’élu député à la Chambre des Communes de Londres le 9 avril 1981 à l’issue d’une élection partielle et malgré l’intervention du pape Jean Paul II et de nombreuses organisations des droits de l’homme, le gouvernement britannique refuse d’accéder aux revendications des prisonniers irlandais. Bobby Sands meurt le 5 mai 1981 après 66 jours de diète. A 27 ans. Neuf de ses camarades codétenus mourront de même, avant et après lui.

En réaction, la Première ministre Margaret Thatcher déclarera froidement : « Monsieur Sands était un délinquant condamné. Il a fait le choix de s’enlever la vie« .

Le combat de Bobby Sands n’aura cependant pas été vain. L’Accord de paix du Vendredi Saint signé en 1998, reconnaîtra le statut de l’Irlande du Sud en tant que République spécifique et créera un Conseil de coopération entre les deux entités irlandaises.

En outre, l’histoire a retenu son nom comme martyre et comme symbole de la capacité de l’homme à accepter la mort dans les plus extrêmes souffrances pour ses idées.

Je rappelle ici le martyre de Bobby Sands en espérant qu’il sera épargné à Papa Alé Niang. En espérant que le président de la République n’adoptera pas la posture de la première ministre britannique.

Cela tachera à jamais son nom et n’empêchera pas l’avènement de l’Etat respectueux de la liberté d’expression, de la démocratie, de la bonne gouvernance et des droits humains pour lequel Pape Alé Niang se bat.

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